Accéder au contenu principal

Une guérilla, de désolation en désolation

Cameroun crise anglophone : Le conflit rural a bouleversé la vie de plus de deux millions de personnes, selon l'ONU. Ce qui a commencé en 2016 comme une protestation contre la marginalisation des deux régions anglophones par le gouvernement majoritairement francophone a dégénéré en une violence de plus en plus anarchique et aveugle dans laquelle la population civile est la plus à risque.

Des groupes séparatistes présumés – qui comptent entre 2 000 et 4 000 combattants – ont enlevé, torturé et tué des chefs traditionnels, des militants des droits humains, des avocats et des journalistes. Les forces gouvernementales sont accusées d'infractions similaires, notamment l'incendie de villages entiers.

La violence sexuelle et sexiste est perpétrée par les deux parties. Entre février et décembre 2020, l'ONU a documenté près de 2 000 cas de viols et d'abus dans les deux régions anglophones, et près de 500 cas entre janvier et mars 2021, selon des documents consultés par The New Humanitarian.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La terreur continue..

UNE GARDIENNE DE PRISON DÉCAPITÉE DANS LE NORD-OUEST Elle était gardienne de prison à Bamenda (cuvée 2004, école de l'administration pénitentiaire) et s'appelait Ayafor Florence. Elle a été kidnappée par des présumés groupes armés lors de son déplacement pour une cérémonie d'obsèques à Pinyin, arrondissement de Santa, département Mezam, région du Nord-Ouest. Son corps sans vie, dépourvu de sa tête a été retrouvé abandonné dans une route. Pendant ce temps, une comédie de dialogue est organisée au palais de congrès de Yaoundé avec des faux anciens Amba-boys.

Pourquoi la crise dans les régions anglophones persiste-t-elle?

  Huit ans après son déclenchement, les autorités n’ont toujours pas réussi à mettre fin à cette guerre sanglante qui a déjà ôté la vie à plus de 6000 personnes. C’est comme une sorte de lassitude qu'on observe chez les ressortissants du nord-ouest et du sud-ouest, les deux régions de l’ouest anglophone du Cameroun, dont certaines localités sont confrontées à des violences depuis la radicalisation de la crise. Le cas de Richard Alemkeng, originaire de l’arrondissement de Fontem, dans le Lebialem, l’un des six départements de la région du Sud-ouest. Depuis 2023, il tente une opération pour « sauver » sa culture et son village. Situé au carrefour entre les deux régions anglophones et celle de l’ouest francophone, le Labialem est l’un des départements les plus touchés par les violences. Des civils y trouvent souvent la mort, s’ils ne sont pas enlevés, tout comme des personnalités et des fonctionnaires de l’État, par des ravisseurs qui demandent des rançons pour les libérer. Dans cette...