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Une proche de la fillette tuée s'exprime

 Cameroun : une proche (tante) de la petite "Carolouise" tuée à Buea dit sa part de vérité sur le drame

Un échange de "Lova Nyemb Bassong" avec la maman de la fillette tuée : "Cette histoire de 500 FCFA est un mensonge et ce n’est pas moi qui conduisais. C’est un homme qui conduisait.", déclare la maman de la petite tuée. Alors que s’est-il réellement passé à Molyko (Buea) le 14 octobre 2021 ? "Ma petite-sœur ne conduit pas. Elle n’a pas de permis." Résumé ! « Elle (la maman des enfants ) allait déposer ses trois enfants à l’école et a emprunté un “clando”. Elle s’assoie devant sur le siège passager à côté du chauffeur et installe ses trois enfants à l’arrière. Arrivés à un contrôle de police à Molyko (Buea), on demande au chauffeur de s’arrêter. Il obtempère. On lui demande ses papiers et il ne les a pas. Il dit à l’homme en tenue qu’il va déposer la mère et les enfants à l’école et il revient. L’homme en tenue lui dit de garer et de descendre. Ma sœur (la maman des enfants) et lui (le chauffeur) disent au flic que les enfants seront en retard. Le gendarme demande à ma sœur (la mère des enfants) de descendre et de prendre un taxi pour aller déposer les enfants car il ne peut pas laisser cette voiture suspecte partir. Le chauffeur demande à la dame de se mettre à l’arrière avec ses enfants et invite le gendarme à s’asseoir devant pour faire le chemin avec lui. Chose que ce dernier refuse. Ma sœur (la maman des enfants) quant à elle obéit. Elle descend et s’installe derrière. Une fois derrière, le chauffeur démarre la voiture et le temps qu’elle lui demande “weti you di do?”(qu’est-ce que tu fais?) et qu’il lui réponde « A want turn » (je veux tourner), le gendarme a ouvert le feu. Elle (la mère des enfants) pense que c’est parce qu’elle s’est mise derrière que ses autres enfants ont échappé car elle leur a demandé de se baisser. Autrement peut-être dans sa détermination à arrêter le véhicule et le chauffeur très suspects, il aurait pu tirer de plus belle. Selon les infos recueillies, cette voiture était sensée être en fourrière à Kumba toujours suite à des contentieux avec la police pour manque d’immatriculation. Je suis obligée de faire preuve de réserve quant à certains détails ici. Ce qu’il faut retenir c’est que, POUR CE QUE JE SAIS, ma petite-sœur (mère des enfants) n’est pas ambazonienne. Elle n’a en rien participé au décès de sa fille. En tout cas, c’est sûr et certain ce n’est pas elle (mère des enfants) qui conduisait. Elle (mère des enfants) aurait peut-être dû obéir et emprunter un taxi comme le lui a suggéré le gendarme, mais on ne pense pas toujours qu’une légère hésitation peut se révéler aussi fatale. Cette fille (mère des enfants) est une maman comme plusieurs qui a eu le malheur d’emprunter le mauvais moyen de transport le mauvais jour. Pour ce qui est de l’homme en tenue (gendarme tué), j’ai appris à ne pas juger les gens, qui plus est les défunts. Je laisse ce soin à Dieu en qui je crois. Ce que je devrais préciser cependant c’est que son supérieur lui aurait demandé après coup « qu’est-ce que tu as fait ? » Ce à quoi il a répondu «je voulais tirer sur les roues. » Vrai ou pas, je suis prête à parier que lorsqu’il sortait de chez lui ce jeudi matin, il ne s’était pas mis en tête qu’il irait tuer une gamine de 4 ans. Par conséquent malgré ma douleur pour ma fille, je n’arrive pas à lui en vouloir. Je ne me réjouis pas de son décès, j’en pleure aussi d’où ma deuxième bougie en photo. » https://www.facebook.com/Lova.D

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