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No Pity est-il mort ?

Après la mort de Field Marshall il y'a un mois c'est au tour de No Pity d'être annoncé mort ! 


« Général No Pity »
D'après une vidéo postée en ligne qui est devenue virale, les hommes du chef de guerre des Mbalang Marine Forces « général No Pity » annoncent son décès après qu'il ait été blessé il y'a deux semaines à Oku dans le Nord-Ouest par des forces de sécurité camerounaise.

           Vidéo supposée de la mort de No Pity 

Certaines sources parlent d'un décès qui aurait eu lieu hier le mardi 23 août 2022 du fait d'un état de santé qui se serait dégradé ces derniers jours.

Vidéo No Pity échappe à une attaque de l'armée camerounaise le18 juillet 2022 

D'autres sources évoquent une mise en scène dont Mbashie Clément alias No Pity est habitué pour faire diversion et attirer l'armée dans un piège.

Le Magazine Jeune Afrique avait écrit plusieurs lignes sur No Pity dans ses éditions du 5 novembre 2021 et du 15 juillet 2022 au sujet de No Pity

"avec No Pity, la barbarie a un nouveau visage"
"Après le décès de Field Marshall, et alors que le conflit dans les zones anglophones s’est depuis longtemps enlisé, No Pity apparaît comme la principale figure de la lutte armée que mènent les séparatistes sur le terrain. Recherché par toutes les forces de sécurité du pays, le fondateur des Mbabalang Marine Forces reste insaisissable."
"Frappé de plein fouet par les effets de la crise anglophone, cet ancien chauffeur de moto-taxi a choisi la lutte armée. Il est aujourd’hui le chef de guerre le plus célèbre, le plus craint et le plus recherché du pays."

Comment est-il devenu l’un des chefs de guerre les plus craints du Cameroun ? 

Clément Mbashie – de son vrai nom – apparait pour la première fois sur les radars vers la fin des années 2000 au CCAST de Bambili, un établissement d’enseignement secondaire situé dans le département de la Mezam (Nord-Ouest). Adolescent, il partage son temps entre les salles de classe et le champ familial, où il est contraint de travailler pour payer ses études. Après un premier échec au GCE O Level (l’équivalent du BEPC dans le système éducatif anglophone), il part pour Buea (Sud-Ouest), où il devient vendeur de beignets et de yaourts tout en suivant des cours du soir dans un établissement de Musole, à la sortie de la ville. Sa vie bascule en 2016. Les premiers soubresauts de la crise anglophone se font ressentir à Buea. Après les manifestations d’avocats et d’étudiants, ce sont les journées « villes mortes » qui rendent la vente à la sauvette impossible. Son employeur ferme boutique et plie bagage. Mbashie Clément se retrouve sans activité. Après quelques mois incertains, il se reconvertit en conducteur de moto-taxi. Mais là encore, son aventure est stoppée net. Le 31 juillet 2018, le maire de Buea, Patrick Ekema, interdit la circulation des motos-taxi au motif qu’ils sont souvent utilisés par les combattants sécessionnistes. Les syndicats de transporteurs se mobilisent et tentent de convaincre le truculent édile de revenir sur sa décision, mais c’est peine perdue. Parmi les transporteurs qui quittent l’hôtel de ville ce jour-là, un jeune homme rumine sa colère. En veut-il à l’État ? Pense-t-il à l’avenir de son fils, né deux ans plus tôt, dont il doit subvenir aux besoins ? Frustré, il quitte Buea pour retourner dans son Nord-Ouest natal et choisit la lutte armée.

Un site Twitter (honneur et fidélité) proche de l'armée camerounaise dément l'information de la mort de No Pity, une information qui est qualifiée de piège pour les forces de défense et de sécurité. Mais auparavant le site avait d'abord confirmé l'information. "Nous nous excusons de vous avoir induit en erreur pour avoir annoncé la mort de No Pity hier; cet individu est bel et bien vivant. Félicitations aux FDS (Forces de Défense et de sécurité) qui ne sont pas tombées dans ce piège et sont restées vigilantes. Elles n’ont pas été distraites dans leurs missions par ce fake."

 

 

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