Accéder au contenu principal

Cameroun anglophone : 3 morts dans une attaque à Muea

Dans ce véhicule calciné, se trouvaient deux personnes qui ont été brulé après une attaque attribuée à des séparatistes camerounais. Une troisième personne qui tentait de fuir a été tuée par balle.

Dans cette petite ville de Muea, situé au sud-ouest du Cameroun, les habitants, dont certains ont assisté à la scène sont sous le choc.

Selon des ONG, dont Amnesty International, à l’ouest du Cameroun, les civils seraient régulièrement victimes de violences commises par les forces de l'ordre et les séparatistes armés, qui sont en conflit dans cette région majoritairement anglophone.

Une situation qui dure depuis fin 2016. À cette période, le gouvernement de Paul Biya avait commencé à réprimer violemment des manifestations pacifiques d'anglophones s'estimant marginalisés.

Par la suite, de nombreux groupes armés séparatistes avaient proclamé en 2017 l'"indépendance" d'une région qu'ils appellent l'"Ambazonie". Depuis, l’armée camerounaise est présente dans la région.

Ce conflit a fait plus de 6.000 morts et forcé plus d'un million de personnes à se déplacer, selon le centre de réflexion International Crisis Group (ICG).

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La terreur continue..

UNE GARDIENNE DE PRISON DÉCAPITÉE DANS LE NORD-OUEST Elle était gardienne de prison à Bamenda (cuvée 2004, école de l'administration pénitentiaire) et s'appelait Ayafor Florence. Elle a été kidnappée par des présumés groupes armés lors de son déplacement pour une cérémonie d'obsèques à Pinyin, arrondissement de Santa, département Mezam, région du Nord-Ouest. Son corps sans vie, dépourvu de sa tête a été retrouvé abandonné dans une route. Pendant ce temps, une comédie de dialogue est organisée au palais de congrès de Yaoundé avec des faux anciens Amba-boys.

Pourquoi la crise dans les régions anglophones persiste-t-elle?

  Huit ans après son déclenchement, les autorités n’ont toujours pas réussi à mettre fin à cette guerre sanglante qui a déjà ôté la vie à plus de 6000 personnes. C’est comme une sorte de lassitude qu'on observe chez les ressortissants du nord-ouest et du sud-ouest, les deux régions de l’ouest anglophone du Cameroun, dont certaines localités sont confrontées à des violences depuis la radicalisation de la crise. Le cas de Richard Alemkeng, originaire de l’arrondissement de Fontem, dans le Lebialem, l’un des six départements de la région du Sud-ouest. Depuis 2023, il tente une opération pour « sauver » sa culture et son village. Situé au carrefour entre les deux régions anglophones et celle de l’ouest francophone, le Labialem est l’un des départements les plus touchés par les violences. Des civils y trouvent souvent la mort, s’ils ne sont pas enlevés, tout comme des personnalités et des fonctionnaires de l’État, par des ravisseurs qui demandent des rançons pour les libérer. Dans cette...