Accéder au contenu principal

Le Cameroun, un pays frappé par deux conflits qui font à peine la une des journaux

 Rébellion anglophone

Le conflit dans les provinces anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest a débuté en 2017 à la suite de la répression par les forces de sécurité des manifestations de 2016, qui exigeaient la fin de la marginalisation des anglophones dans ce pays majoritairement francophone. En réponse à la brutalité militaire et policière, un mouvement indépendantiste anglophone a pris les armes et a attaqué des représentants du gouvernement. Cela a conduit à la mobilisation et à l'intervention de l'armée dans les deux provinces. Depuis lors, la violence se poursuit entre les deux camps, chacun commettant des atrocités et prenant la population en otage. 

Les écoles particulièrement ciblées

La crise anglophone a fait plus de 6 000 morts depuis 2016, selon Human Rights Watch. Elle a provoqué le déplacement de 638 000 personnes à l’intérieur du pays. Les écoles sont particulièrement ciblées par les séparatistes : 2 245 écoles, soit 36 ​​% des établissements scolaires de la région anglophone, ont été contraintes de fermer. Le NRC a constaté que les habitants subissent de terribles souffrances, allant du meurtre à l’enlèvement.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La terreur continue..

UNE GARDIENNE DE PRISON DÉCAPITÉE DANS LE NORD-OUEST Elle était gardienne de prison à Bamenda (cuvée 2004, école de l'administration pénitentiaire) et s'appelait Ayafor Florence. Elle a été kidnappée par des présumés groupes armés lors de son déplacement pour une cérémonie d'obsèques à Pinyin, arrondissement de Santa, département Mezam, région du Nord-Ouest. Son corps sans vie, dépourvu de sa tête a été retrouvé abandonné dans une route. Pendant ce temps, une comédie de dialogue est organisée au palais de congrès de Yaoundé avec des faux anciens Amba-boys.

Pourquoi la crise dans les régions anglophones persiste-t-elle?

  Huit ans après son déclenchement, les autorités n’ont toujours pas réussi à mettre fin à cette guerre sanglante qui a déjà ôté la vie à plus de 6000 personnes. C’est comme une sorte de lassitude qu'on observe chez les ressortissants du nord-ouest et du sud-ouest, les deux régions de l’ouest anglophone du Cameroun, dont certaines localités sont confrontées à des violences depuis la radicalisation de la crise. Le cas de Richard Alemkeng, originaire de l’arrondissement de Fontem, dans le Lebialem, l’un des six départements de la région du Sud-ouest. Depuis 2023, il tente une opération pour « sauver » sa culture et son village. Situé au carrefour entre les deux régions anglophones et celle de l’ouest francophone, le Labialem est l’un des départements les plus touchés par les violences. Des civils y trouvent souvent la mort, s’ils ne sont pas enlevés, tout comme des personnalités et des fonctionnaires de l’État, par des ravisseurs qui demandent des rançons pour les libérer. Dans cette...